W1509 - Aube (Aix en Othe) - Projet de création d’une communauté coéducative de travail, dans l’état d’esprit de JK - Possibilité de partages sur place ou à distance - (depuis sept 2015)

Michel PICARD
20, rue Antonin Blondin
10160 AIX EN OTHE
Portable : 06 61 64 57 62
Domicile : 03 25 43 02 23

E-mail : michelbizouki gmail.com

Chers amis,

Jiddu Krishnamurti représente à mes yeux ce qu’exprimait son ami Aldous Huxley _très célèbre auteur de science-fiction_ : « l’incarnation d’une autorité intrinsèque ». On peut épiloguer sur la valeur de ces mots, mais je ne perds pas de vue que J.K. a toujours refusé ce statut « d’Autorité »

J’en suis venu de mon côté à ceci : c’est de mon intime conviction que je puise l’énergie qui me pousse à agir aujourd’hui, à vouloir ne pas quitter ce monde sans avoir tenté de vivre en actes un petit peu de la réalité et de la vérité qu’il a décrites et qui devraient être nôtres. Peu m’importe le succès ou l’échec : je ne suis que ce brin de paille charrié par le ruisseau et qui disparaitra après quelques valses et quelques ronds dans l’eau.

Que puis-je faire dans ce monde rongé par la corruption, en guerre économique permanente ou tant d’hommes souffrent de la pauvreté, du chômage et du manque d’amour et de bonté ?

Un des moyens de remettre les choses à leur juste place consiste peut-être à me remettre moi-même à ma juste place. A essayer d’exprimer ma nature, mon talent indépendamment des espoirs de résultats à court terme. Car le monde et moi-même sommes la même entité observée simplement à une échelle différente.

J’ai 55 ans et on pourrait me rétorquer qu’il est un peu tard pour y penser. Peut-être que oui, peut-être que non : qui sait ? L’âge diminue certes l’énergie du corps mais cette énergie est aussi proportionnelle à la clarté de l’impulsion qui pousse à l’action.

De plus, il semble que nous soyons aujourd’hui bien individualistes, situation qui nous mène tout naturellement à l’isolement, à la détresse et à la solitude. Les jeunes générations ne s’en rendent peut-être pas bien compte, étant baignées dès leur enfance dans cette ambiance de compétition et de froideur. Cette compétition, cette froideur ou je me mesure en permanence à mon prochain est censée me hisser dans l’échelle sociale, me permettre d’obtenir un travail, une situation, une respectabilité : Comme si la respectabilité, la technologie, les règlementations et l’ordre établi avaient quelque chance de nous offrir plus de félicité : évidemment non.

Nous constatons que plus il y a de règles, de technologie, de surveillance, de complexité, de ville, d’isolation avec la nature, de dogme, de religion et de politique établis, plus il y a de violence, de détresse, de dépression.

Ce ne sont pas là de vagues rêveries d’idéaliste attardé, mais une simple constatation de l’évidence qui est sous nos yeux.

Aussi, pour sortir de ce cercle vicieux, un des moyens est, je pense, de sortir des sentiers battus et de vivre à la fois « ensemble », proches de la nature et avec des activités qui nous ramènent à nous même, à notre vraie nature, à notre vraie passion.
Notre vraie passion n’est pas toujours facile à trouver tant il est vrai qu’on s’est évertué à nous en éloigner le plus souvent à travers l’éducation, l’école ou les métiers peu adaptés que nous étions ou serons obligés de pratiquer. Au nom de la sacro-sainte loi de l’économie, de l’offre et de la demande, de la publicité et du profit dédié à une minorité, on peut faire faire aujourd’hui à peu près n’importe quoi à n’importe qui pourvu que ceci entretienne la folie économique ambiante, la mode, les idées reçues, la pensée unique et le culte voué au divertissement permanent.

Divertissement qui éloigne les hommes de la réalité et les isole. Je suis très choqué de voir dans la rue, le nombre de jeunes qui ne regardent plus ou ils vont mais ont uniquement les yeux braqués sur leur téléphone portable. C’est devenu leur monde, peut-être même un peu leur raison de vivre ?

Comment rompre radicalement avec tout ceci sachant que nous vivons dans ce monde et qu’il nous faut composer avec cette réalité ?

Il ne s’agit pas, à mon sens, de suivre des écrits ou des règles prédéfinis : les écrits sont lettres mortes, les religions l’ont prouvé. Les règles sont humaines, édictées par la pensée et donc faillibles, basées sur des milliers d’années d’expérience, certes, mais une expérience qui ne nous a pas changés en profondeur. S’il faut chercher une vérité, nous ne pouvons la mettre à jour que par nous-mêmes et probablement de façon sporadique et inattendue, voire même inconnue.

C’est à la fois ensemble, dans la relation, et en même temps dans la plus grande solitude de l’esprit, la vacuité, que peut-être se trouve une clé pour ouvrir la porte de la liberté.

Un projet « ensemble »….un projet avec mes amis les hommes…un projet où personne ne serait laissé pour compte, parce que chacun est une partie de moi-même. Un projet où chacun pourrait apporter son talent, son aide, sa passion, sa fraternité, sa bonté. Ne vous êtes-vous jamais levés le matin en rêvant d’un travail où ne vous attendrait que des amis prompts à la sympathie, attachés qu’ils seraient à régler vos problèmes parce qu’ils les considèrent aussi comme les leurs : nous sommes là, vous en conviendrez, bien loin de la réalité actuelle de l’entreprise.

Mais quel projet ?, me direz-vous. Il y en a certainement des milliers.

Personnellement et de par mes inclinations naturelles, j’ai une passion pour l’invention que j’ai manifestée dès mon plus jeune âge. Je suis devenu tout naturellement ingénieur en mécanique et il se trouve que j’ai eu la chance d’imaginer un nouveau type de pédalier de bicyclette qui est en cours de brevet : applicable aussi bien au cyclotourisme qu’à la compétition. Je me suis donc naturellement posé la question de savoir ce que je devais en faire. Or, comme nous le savons, la conjoncture actuelle n’est pas réputée favorable à la création d’entreprise.

Pourtant, et après avoir validé le prototype, j’aimerais bien tenter l’aventure de créer une structure de vie, autour de ce projet, un espace communautaire, dans le bon sens du terme, qui soit un espace de coéducation ouvert.

Nos atouts sont multiples par rapport à ce que sont les entreprises actuelles, engoncées qu’elles sont dans leurs règlements, leur rigidité et leurs conflits.
Nous pourrions, « ensemble » gagner beaucoup d’énergie en évitant tous ces obstacles et ces conflits grâce à notre bonne volonté.

Parmi d’autres, voici quelques idées qui me viennent :
  Cadre de vie naturel proche de l’entreprise
  Horaires souples en fonction de l’énergie disponible chaque jour.
  Salaires proportionnels aux bénéfices et égaux pour tout le personnel.
  Vacances souples basées sur la bonne entente et les impératifs.
  Possibilité de couvrir plusieurs fonctions et de former ses collègues spontanément
  Possibilité de participer aux innovations et idées d’améliorations de l’organisation et du produit.
  Simplification maximale des règles (entre-autre la règlementation du travail).

Encore une fois, ceci n’est pas un doux rêve. C’est l’état d’esprit dans lequel nous nous trouverons qui fera que tout ceci devient possible et non pas l’édiction d’un quelconque règlement.

Evidemment, il pourra y avoir tout de même des difficultés : nous partons de ce que nous sommes avec nos qualités et nos défauts et nous avons à apprendre à propos de cela à travers notre relation. Ainsi, « ensemble », à l’écoute de l’autre et de soi, il semble qu’un miracle soit possible : je t’écoute, je suis attentif à ta pensée, à tes problèmes, autant qu’aux miens propres, nous sommes à ce moment sur la même longueur d’onde. Qui sait jusqu’à quel niveau de créativité cela peut-il nous mener ?
« Ensemble » dans le succès comme dans l’échec, il serait possible de surmonter bien des crises, économiques ou autres. « Ensemble » lors des périodes de vaches maigres, à nous soutenir et à aider les plus faibles et les plus vulnérables. Et « ensemble » aussi aux heures fastes, à jouir de cette joie partagée dans le fait de contribuer à l’accomplissement d’un magnifique travail au service de tous.

L’important étant de rester chacun d’entre nous dans la passion d’apprendre...
Je suis certes un peu en avance sur mon planning en proposant tout ceci, n’ayant moi-même que peu de moyens financiers pour lancer le projet. J’ai tout de même déposé le brevet qui devrait trouver agrément fin 2015. J’ai passé un accord avec un collègue mécanicien qui possède un atelier pour réaliser le prototype dans sa partie mécanique.

Pour ce qui est de l’électronique, nous avons en vue un sous-traitant en micro-électronique, mais qui n’a pas encore répondu. Si vous êtes ingénieur ou technicien en électronique, nous avons besoin de vous pour finaliser le produit, contactez-nous.
Sinon, tous les métiers classiques de l’entreprise d’étude et de production sont à couvrir sans exception.

Reste le problème du financement et du lancement commercial du produit.
Nous ne sommes pas obligés de commencer tout ceci à très grande échelle : bien que le marché potentiel s’élève à plusieurs millions de cyclistes à travers le monde !
Internet peut être un vecteur efficace pour nous faire connaitre et vendre au début seulement par correspondance. Faire également tester le produit par une équipe cycliste pourrait être très fructueux en matière de bouche à oreille.

Les idées ne manquent donc pas…

Le problème financier pourrait également trouver solution dans un système coopératif d’investissement commun, voire de don.

Voilà, je voulais vous présenter ce projet parce qu’il me tient à cœur, qu’il correspond à ma nature profonde et qu’il cadre avec ce que je crois être important pour notre monde. Peut-être trouveras-t-il écho dans la conscience de certains d’entre vous ?

Je réside dans une toute petite ville, en pleine nature qui s’appelle Aix en Othe dans l’Aube (10) près de Troyes. C’est un cadre magnifique propice aux ballades à vélo !

Si vous souhaitez en parler je serai heureux de le faire : peut-être d’abord par mail, mais aussi par téléphone si cela s’avère utile.

Bien amicalement.

Michel Picard