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Là où existe un centre qui est le sentiment d’un « moi » et dont les activités renforcent l’isolement, là il y a division et résistance



Question. - Voudriez-vous approfondir un peu plus la question du désir.

Réponse. - On aperçoit une maison, on a la sensation de sa beauté, puis vient le désir d’en être propriétaire, d’en jouir et puis, en dernier lieu, il y a l’effort pour se l’approprier. Tout ceci constitue un centre et ce centre est cause de division.
Ce centre est le sentiment d’un « moi » qui entraîne la séparativité, parce que ce sentiment même du « moi » est le sentiment d’une séparation. Il y a des gens qui ont nommé ceci l’égo ou lui ont donné toutes sortes d’autres noms - « soi inférieur », s’opposant à l’idée d’un soi « supérieur » - mais il est inutile de compliquer les choses, tout cela est très simple. Là où existe un centre qui est le sentiment d’un « moi » et dont les activités renforcent l’isolement, là il y a division et résistance. Tout ceci fait partie du processus de la pensée. Par conséquent, quand vous demandez ce que c’est que l’amour, c’est une chose qui ne vient pas de ce centre. L’amour n’est ni plaisir ni souffrance ni haine ni violence sous aucune forme.
Question. - Par conséquent, dans cet amour dont vous parlez il ne peut y avoir de sexualité puisqu’il ne peut y avoir de désir ?
Réponse. - S’il vous plaît, n’admettez aucun axiome, aucune conclusion prématurée. Nous recherchons, nous explorons : toute conclusion, tout principe préconçu empêchent notre enquête d’avancer. Pour répondre à notre question, il nous faut regarder l’énergie de la pensée. Celle-ci, comme nous l’avons dit, entretient le plaisir en s’attardant à une chose qui a été agréable, en cultivant une image, un tableau ; ainsi elle engendre le plaisir. Penser à l’acte sexuel devient concupiscence, chose entièrement différente de l’acte sexuel lui-même. Ce qui intéresse la plupart des gens, c’est cette passion de la concupiscence. La soif qui précède et qui suit l’acte sexuel est concupiscence. Cette soif est pensée. Et la pensée n’est pas l’amour.

Le changement créateur. Pages 119 et 120.
Chapître « Amour et sexualité ». Editions Delachaux et Niestlé.1972.



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