Nous devons examiner ensemble ce que nous entendons pas « attention ». La plupart d’entre nous apprennent ce qu’est la concentration. Depuis l’enfance on nous force à nous concentrer sur des choses que généralement nous n’aimons pas. Etre forcé de faire quelque chose qui nous déplaît engendre une sorte de rébellion ...
Il y a une différence entre la concentration et l’attention. La concentration, c’est rassembler toute son énergie pour la focaliser sur un certain point. Dans l’attention, il n’y a pas de point de concentration. L’un nous est familier, l’autre non. Quand vous faites attention à votre corps, il se calme, ce qui comporte sa propre discipline ; il est détendu mais pas mou, il a l’énergie de l’harmonie. Quand il y a attention, il n’y a pas de contradiction et donc pas de conflit. en lisant ceci, faites attention à la façon dont vous êtes assis, à la façon dont vous écoutez, à celle dont vous recevez ce qui vous dit cette lettre, à celle dont vous réagissez à ce qui est exprimé et pourquoi vous trouvez que c’est difficile d’y être attentif. Vous n’apprenez pas comment être attentif.
Si vous apprenez le « comment être attentif », cela devient un système, ce que le cerveau connaît bien, et ainsi l’attention devient pour vous quelque chose de mécanique et de répétitif, alors qu’elle n’est ni l’un ni l’autre.
L’attention c’est regarder la totalité de la vie sans le centre de l’intérêt personnel".
Lettres aux écoles, 4, Courrier du livre, p. 12-13, vol 2 (réuni avec le vol 1)