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Nous aimerions, dans l’éducation, donner à la mort une certaine réalité factuelle



<> nous voudrions aider - non, ce n’est pas le mot juste - nous aimerions, dans l’éducation, donner à la mort une certaine réalité factuelle, non pas la mort d’un autre, mais la nôtre. Jeunes ou vieux, nous devrons inévitablement lui faire face. Ce n’est pas une chose triste, faite de larmes, de solitude, de séparation. Nous tuons si facilement, non seulement les animaux destinés à notre alimentation, mais encore ceux que nous massacrons inutilement, par divertissement - on appelle cela un sport. Tuer un cerf, parce que c’est la saison, équivaut à tuer son voisin. On tue les animaux parce que l’on a perdu contact avec la nature, avec les créatures qui vivent sur cette terre. On tue à la guerre au nom de tant d’idéologies romantiques, nationalistes ou politiques. Nous avons tué des hommes au nom de Dieu. La violence et la tuerie vont de pair. Et devant cette feuille morte dans toute sa beauté, sa couleur, peut-être pourrions-nous être conscients au plus profond de nous-mêmes, saisir ce que doit être notre propre mort, non pas à la fin ultime, mais au tout début de notre vie.

La mort n’est pas une chose horrible, une chose à éviter, à différer, mais plutôt une compagne de chaque jour. De cette perception naît alors un sens extraordinaire de l’immensité.

Dernier journal - Vendredi 30 mars 1984



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